Section 7. Les Poomsae


Chapitre 49. M’imaginer comme mon propre adversaire.

Le Taekwondo prend naissance par ma présence et celle de l’adversaire. Il est donc primordial de toujours vous entraîner avec votre adversaire, ce qui est pratiquement impossible. Et quelque fois, il semble plus approprié de s’entraîner par soi-même puisqu’il peut être difficile de se protéger dans l’arène du Taekwondo de puissance extrême. Suite à ces observations les anciens ont inventé une bonne méthode d’entraînement individuel appelée Poomsae.

Le Poomsae met l’emphase sur les techniques qui standardisent le mouvement adéquat que doit suivre tout Taekwondoïste dans la majorité des situations qu’il rencontre. En pratiquant le Poomsae, le Taekwondoïste apprend à contrôler son corps adéquatement à travers une série de techniques qui se succèdent. Dans le Poomsae, l’adversaire est toujours considéré comme l’ennemi. Le Poomsae en Taekwondo représente un combat avec adversaire imaginaire. Ainsi, le Poomsae ne diffère essentiellement en rien du Kyorugi. Le fait que l’adversaire fasse partie de l’image du Poomsae en détermine son essence même. Le Taekwondoïste sait que l’exécution de mouvements parfaits est nullement différent des mouvements qui s’harmonisent avec l’adversaire.

Puisque le Poomsae reconnaît la présence imaginaire d’un adversaire, cela le différencie de la danse. Cependant, cette différence en même temps minime. Puisque que chaque entité ne peut se distinguer des autres par elle-même, chaque mouvement de l’homme s’apparente l’un à l’autre. Ainsi, une danse parfaite peut être un parfait Taekwondo, et vice versa. Ils sont identiques dans la mesure où ils sont tous deux constitués de mouvements humains et qu’ils représentent tous deux la meilleur façon pour l’homme de s’exprimer.

Ces Poomsae sont fait de formes qui pratiquent les mouvements, et tous sont invités à suivre cette voie. Cette rigidité du Poomsae est basée sur l’aspect limité de l’action humaine. Cela signifie que lorsque l’adversaire vous attaque, il le fait avec une certaine forme aléatoire qui ne peut déborder une certaine limite concevable. Lorsque l’adversaire vous attaque, aussi raisonnable et bonne qu’est cette attaque, et qu’importe la forme qu’elle prend, cette attaque comporte ses limites. Il vous est possible d’une certaine façon de vous défendre de ces attaques. Tout action préparée comprend également une partie aléatoire. Lorsque vous bloquez le coup de pied en rond de votre adversaire vous pouvez répliquer avec une multitude de hauteur et de mouvements dans la limite de ce coup de pieds.

L’aspect formel du Poomsae découle également des règles de la loi naturelle. La rigueur se retrouve à la fin de la vie et dans la mort, sans règle d’intention. Par exemple, il en va ainsi de l’adversaire qui ne peut attaquer avec trois poings, puisqu’il n’en dispose que de deux, et quelque soit la vitesse qu’il frappe, il ne peut qu’aller en direction avant, arrière, de côté, en haut et en bas. En considérant le tout, la loi dela nature ne diffère ne rien de la loi de l’homme.