Section 7. Les Poomsae


Chapitre 51. Rendre le Poomsae vivant.

 

Le Poomsae en Taekwondo est composé d’une série de mouvements conçus par l’homme. Ainsi, si nous comparons le comparons à la peau humaine, nous pourrions dire que le mouvement représente la chair entre la peau et les os, et qu’aucun corps humain ne peut être constitué que de peau, s’il n’y a pas de chair et d’os. Ce qui s’apparente à la chair et au squelette est appelé « Sseuim-sae Â» ou « Sseuim-nal, ou sommairement « Sae Â» ou « Nal Â».

Sseuim-sae représente la technique ou la méthode utilisée pour prendre le contrôle sur l’adversaire et se protéger soi-même, soit le principe par lequel les mouvements sont organisés dans un poomsae. Sseuim-sae est la raison qui explique chaque mouvement du poomsae. Telle une lame de couteau bien aiguisée, le sseuim-sae utilise les puissants mouvement du poomsae nécessaires afin de renverser et de supprimer l’adversaire, ce qu’on appelle Sseuim-nal. Même si vous apprenez un poomsae, si vous ne connaissez pas le « Sae « , vous ne pourrez utiliser vos techniques ou même penser les utilisées lorsque nécessaire, et tant que vous n’aurez pas le « Nal Â» il vous sera impossible de faire tomber votre adversaire, de le contrôler, même si vous réussissez à atteindre la cible voulue. Un poomsae ne sera jamais un vrai poomsae, tant que vous n’aurez pas le Sseuim-sae et le Sseuim-nal, et cela, même si vous pratiquez des mouvements similaires, tel un ballon qui peut ressembler à un homme, mais qui n’en sera jamais un.

Ultimement, c’est l’esprit du Taekwondoïste qui régit les mouvements du poomsae, et qui dans son ensemble est rempli de ssuim-sae et de sseuim-nal. Chaque item, sseuin-sae, sseuim-nal et l’esprit sont liés aux trois éléments essentiels : le Paradis, la Terre et l’Homme, qui sont les constituants d’un mouvement parfait. Dans cet ordre d’idée, tous les mouvements de Taekwondo dont sont constitués un poomsae respectent les 3 voies du Paradis, de la Terre et de l’Homme. Ainsi, chaque mouvement d’un homme habilité renferme l’harmonie du centre, du rythme, de la respiration et de la raison, impressionnant profondément les observateurs par la beauté naturel de l’enchaînement, alors que l’homme inhabile ne peut qu’imiter les mouvements du premier sans pouvoir leur donner de sens. La perfection du mouvement peut même s’élevé vers la perfection de l’art martial « Muyae Â», soit le nom de « Yae Â».

Parce que le Taekwondo et l’art sont ainsi intimement liés, il est naturel de penser que le Taekwondo et la danse sont essentiellement similaires. C’est pour cette raison que la meilleur danse n’est pas seulement doucereuse, mais également puissante et énergique dans sa flexibilité. Elle démontre parfois des enchaînements forts et tranchants, puis doucereux. De la même manière, le poomsae en Taekwondo n’est pas seulement fort et tranchant, mais également doucereux, accompagné d’un flux rythmique énergétique, lorsqu’il est exécuté de la bonne manière et avec assez de volonté. Alors, qu’est-ce que la danse et qu’est-ce que le Taekwondo ?

La danse et le Taekwondo peuvent d’un côté être similaires, parce qu’il y a non distinction dans le « Do Â» de la danse et du Taekwondo, seuls éléments qui peuvent faire la différence entre les deux. Le « Do Â» de la danse et du Taekwondo en est un de mouvements. Ainsi, le centre, le rythme, la respiration et la raison ont « Do Â» à l’intérieur. « Do Â» n’est qu’un, n’est ni un morceau ou un tout, et existe sous n’importe quelle forme dans tout. C’est ainsi que toute chose parfaite rend une autre parfaite, alors qu’une chose fausse engendre l’échec. C’est pourquoi, tout incarne le « Do Â», mais jamais rien n’est « Do Â».