Section 7. Le Poomsae


Chapitre 53. Faire le vide à l’intérieur de soi après la pratique du poomsae.

 

De façon générale, votre effort de compréhension du poomsae en Taekwondo sera futile, s’il n’est constitué que de mots et de pensées. À l’instar, si vous comprenez le poomsae à travers la sueur de votre endurance et l’autodiscipline, alors vous vous dirigerez vers la vraie vérité du Taekwondo. Même s’ils sont différents, leurs concepts sont reliés à l’action. De façon contraire, l’expérience et la compréhension sont intimement liés, puisque l’expérience peut devenir la compréhension de l’adaptation de l’homme à la vie.

Lorsque vous exécutez un poomsae, il est important que votre esprit s’unisse en unisson avec la force et la vague, ce que nous appelons « la Loi du « KI Â» dans l’ensemble. La loi du « Ki Â» dans l’ensemble ne veut pas dire de conserver la puissance et la vague de façon constante, mais plutôt de les garder en harmonie dans leur ensemble. Il en va de même pou une merveilleuse chanson, qui est harmonieuse dans son tout, même si elle composée de notes rapides, lentes, basses et aigues. Ceci est possible par le contrôle de la respiration et la concentration de l’esprit. Respecter la Loi du « Ki Â» dans son ensemble crée l’accord avec le sseuimsae et le sseuimnal dans son ensemble, et de plus, complète chaque mouvement du poomsae dans un tout indissociable, où la vie jaillit à travers la perfection.

Lorsque les règles du «Ki Â» dans son ensemble sont respectées, chaque mouvement du poomsae y retrouve sa propre position et sa vitesse en fonction de la relation qui existe avec le présumé adversaire, sa condition physique et son degré d’entraînement, de la même manière qu’un mouvement de danse se fait en relation avec la position de l’autre, à travers le flux du courant rythmique. N’est-il par vrai de dire que même le mouvement d’un doigt s’effectue dans un flux qui appartient au flux de la danse même, qui se veut réussie. Dans ce sens, même s’il ne s’agit que d’un mouvement, il est puissant, car il fait partie de l’ensemble de la danse. Donc, un bon danseur transcende la petite prise et détient assez de puissance afin de faire incliner son adversaire avec une main ou un pied, sans apparence de robustesse, tout comme la roche qui déambule de loin qui peut détruire un immeuble de par la force que lui a conféré son long chemin. Essayez toujours de maintenir la position exacte et d’exécuter chaque mouvement selon sa vitesse intrinsèque, afin d’y ressentir sa pleine valeur, comme dans une danse. Ainsi, l’entraînement du poomsae sera aussi difficile que tout autre, mais en même temps, offrira l’opportunité de contrôler l’adversaire avec aise. Ceci explique le lien entre la danse et les arts martiaux (Mu-yae). La somptuosité et l’utilité ne font qu’un dans l’immersion.

Lorsque vous exécuter un poomsae, vous mouvements doivent être contrôlés par votre esprit et non par la force. Même si vous parvenez à distinguer Sseuimsae et Sseuimnal dans un poomsae, vous pouvez les contrôler par votre volonté, les unifier dans un ensemble qui vous permettra de supprimer votre adversaire. Donc, que « Sae Â» ou « Nal Â» soit en carence, l’autre peut compenser, sans que l’un ou l’autre se restreignent. Quelque soit la flexibilité d’un corps, il ne peut l’être autant que l’esprit, et quelque soit la vitesse à laquelle vous marchez, vous ne pouvez marcher aussi rapidement que votre esprit, et même si vous possédiez un corps de fer et une puissance infinie, ils ne seraient d’aucune utilité sans l’utilisation de la pensée. Conséquemment, seulement lorsque vous contrôler votre esprit selon vote volonté, vous êtes en mesure d’accorder le tout avec tendreté, rapidité et puissance dans chaque mouvement afin d’y déceler la meilleure technique. Ainsi, lorsque vous unissez votre esprit et votre corps, vous ne pouvez que naturellement faire le bon mouvement, naturellement, sans balise quant à la puissance de votre corps, soit sans pré-jugé.

La raison pour laquelle le Taekwondoïste s’entraîne à travers le poomsae n’a rien à voir avec l’appât du gain. Il doit y avoir une volonté parfaite de tout abandonner à la fin de l’entraînement du poomsae. Comment est-il possible de ne pas se restreindre soi-même dans ce processus de s’abandonner soi-même ? Lorsque l’on abandonne tout ce qui n’est pas nécessaire, complètement, le « Moi Â» disparaÃŽt, ne laissant que la nature . À ce moment, vous réaliserez que de gagner n’est pas différent que de perdre. Ainsi, afin de maîtriser et de s’assurer que le poomsae est exécuter en harmonie durant l’entraînement, vous devez comprendre ses formalités techniques en premier lieu, et vous entraîner à travers une multitude de répétitions et d’illuminations. C’est ainsi que vous vivrez le vrai Taekwondo.